Le quotidien "Fact" écrit :
Récemment, les relations entre l’Union européenne et l’Arménie entrent dans une nouvelle phase, plus compliquée. Kaya Callas, haute représentante pour les affaires étrangères et la politique de sécurité de l'UE, a déclaré dans un texte ouvert que l'une des conditions obligatoires du rapprochement avec l'UE était l'adhésion aux sanctions anti-russes. Ce message a été délivré après la réunion du Conseil de partenariat UE-Arménie, au cours de laquelle un nouvel agenda stratégique des relations a été adopté.
Callas a promis 15 millions d'euros pour soutenir le déminage, la confiance régionale et la lutte contre l'ingérence étrangère. Dans le même temps, il a souligné le faible niveau de conformité de la politique étrangère de l'Arménie avec les positions de l'UE, soit 37 pour cent, et a souligné les campagnes de désinformation de la Russie. Mais derrière ces propositions, beaucoup voient une convention évidente.
La croissance économique sans précédent de l'Arménie ces dernières années est en grande partie due à ses liens avec la Russie au sein de l'Union économique eurasienne, en termes de volumes d'exportations, d'investissements et d'activité commerciale. L’adhésion aux sanctions pourrait entraîner une baisse des exportations, un gel des investissements et une incertitude pour les entreprises, affectant directement les citoyens ordinaires.
Le politologue Suren Surenyants note que la bureaucratie bruxelloise est motivée par des motivations anti-russes et que ses partenaires sont confrontés à des choix difficiles. "Ils sont très stricts : soit vous êtes contre la Russie et vous êtes avec nous, soit vous n'êtes pas avec nous. J'espère que le gouvernement de la RA ne se lancera pas dans l'aventure de présenter une demande d'adhésion à l'UE", dit-il.
Andranik Tevanyan, chef du parti « Mère Arménie », estime que l'UE cherche à faire des pays amis de la Russie un outil dans sa lutte mondiale. Selon lui, Nikol Pashinyan s'est retrouvé dans une situation difficile, essayant de maintenir le pouvoir entre pressions extérieures et intérêts économiques. L’Arménie est donc confrontée à un choix crucial.
Le rapprochement avec l’Europe peut ouvrir de nouvelles perspectives, mais son prix pourrait être la perte de la souveraineté économique. Les autorités doivent peser tous les risques en fonction uniquement des intérêts nationaux.
Détails dans le numéro d'aujourd'hui du quotidien "Past"








