Même de petites concentrations excessives de dioxyde de carbone dans la chambre à coucher peuvent altérer la qualité du sommeil, altérer les fonctions cognitives et augmenter les risques cardiovasculaires. Les chercheurs de l’Université Waseda (Japon) sont arrivés à cette conclusion. Les résultats de l'étude ont été publiés dans la revue Science and Technology for the Built Environment (STBE).
L'équipe internationale a analysé 17 études précédemment publiées et 22 ensembles de données expérimentales. Toutes les études ont examiné l’impact de la qualité de l’air dans la chambre sur la qualité du sommeil et la santé.
Les résultats ont montré que lorsque les niveaux de CO2 dans l’air atteignent 1 000 parties par million (ppm), les habitudes de sommeil commencent à changer. Les conditions optimales pour le repos nocturne sont observées à des concentrations ne dépassant pas 800 ppm.
Les auteurs notent que les codes du bâtiment actuels ne fournissent que la moitié de la ventilation requise. Pour maintenir des niveaux sûrs de CO2, il faut au moins huit litres d’air frais par seconde et par personne, soit le double de la norme actuelle.
Une mauvaise ventilation des chambres augmente le risque de maladies cardiaques, de somnolence diurne et de déclin cognitif. Par conséquent, les normes de qualité de l'air intérieur pour les zones résidentielles doivent être révisées, a expliqué le professeur Mizuho Akimoto, responsable de l'étude.
Des études antérieures ont montré que le manque d'oxygène (hypoxie) dans le cerveau provoque une réaction de stress ; le système nerveux sympathique est activé, le niveau de cortisol et d'adrénaline augmente, le travail du cœur s'accélère et les vaisseaux sanguins se rétrécissent.
Une ventilation inadéquate entraîne également une fragmentation du sommeil et une augmentation des taux sanguins de marqueurs inflammatoires (tels que la protéine C-réactive). Ces facteurs peuvent contribuer à l’hypertension, aux maladies coronariennes et aux accidents vasculaires cérébraux.
Traduction :Euromedia24.com-dans :








