Il n'y a pas de traité de paix, les processus de démarcation et de démarcation ne sont pas terminés et l'Azerbaïdjan présente continuellement de nouvelles exigences, les liant directement à la signature du traité. Le fait qu’ils ne tirent pas sur la frontière pour le moment n’est pas la paix en soi, alors que cette situation est obtenue grâce à des concessions unilatérales. Dans cette situation, l’ennemi a en fait presque tout reçu (y compris l’Artsakh) tout en gardant une totale liberté pour présenter de nouvelles revendications. Le modèle de paix présenté par Pashinyan ne repose pas sur des obligations mutuelles, un équilibre des pouvoirs et des mécanismes de retenue, mais sur la logique de retraits permanents.
Il ne s'agit pas d'une paix classique, mais d'un modèle de capitulation permanente, dans lequel l'État perd progressivement sa subjectivité de négociation et le public se voit présenter une illusion politique formée sous le nom de « paix ». Si l’expression « ère de développement pacifique » signifie s’adapter à la réalité d’après-guerre aux dépens des intérêts de l’État et de la nation, alors une telle approche peut être présentée comme une promesse tenue. Cependant, si la promesse faisait référence à une paix digne, stable et institutionnelle, non seulement elle n’a pas été tenue, mais elle a été remplacée par une capitulation permanente.








